Je me suis longtemps demandée si j’allais écrire ce billet, parce que 1/ la canicule semble ne plus être qu’un souvenir un peu lointain, du coup la thématique que je vais aborder colle à l’actualité comme euh… bref, là tout de suite ça ne me vient pas mais vous aurez saisi l’idée, comme quelque chose qui ne colle pas du tout 2/ il va intéresser un tout petit petit nombre de lecteurs/-trices possesseurs de petits animaux 3/ je me suis mise à regarder la série Luther et comme je fais toujours tout avec énormément de modération, j’ai du mal à faire autre chose que suivre les aventures du beau Idris Elba… (grosse feignasse inside)
Mais bref.
Vous l’aurez compris en regardant la photo de la petite poilue qui illustre ce billet, je vais parler de la canicule et des petits animaux, et en particulier des lapins parce que c’est un sujet que je connais bien. Il faut savoir que le lapin est un animal relativement relou fragile (d’un point de vue évolutif, disons qu’ils ont surtout misé sur la reproduction pour perpétuer l’espèce…), le moindre problème digestif peut très rapidement avoir des conséquences dramatiques et mener au décès de l’animal (on ne le répète jamais assez mais il ne faut vraiment pas attendre avant d’aller consulter un vétérinaire en cas de perte d’appétit ou de blocage des fonctions digestives, la marge de manœuvre est relativement faible), les allergies respiratoires sont relativement courantes etc etc…
A 18-20°C (leur température environnementale optimale), vous avez un lapin sautillant et plein de joie de vivre qui ne songe qu’à manger vos BD et vos lacets de chaussures et vos livres et votre chargeur de téléphone et votre papier peint et… (youpi, youpi, j’adore ces animaux), à 30 °C et plus, vous avez un animal en souffrance qui a une respiration courte et rapide qui peut dans le pire des cas ne pas supporter la chaleur et faire un arrêt cardiaque (ah oui quand même…).
Du coup que peut-on faire pour aider nos petites bestioles à supporter la chaleur ? (ta daaaaaaaaa, les conseils de Dr balbc et de sa chouette véto NAC…)
- les mettre dans la pièce la plus fraiche de l’appartement ou de la maison ! c’est du bon sens, nous sommes bien d’accord, sauf que lorsqu’on a en tout et pour tout une seule pièce sous les toits et qu’il y fait 33°C, ça complique un peu la donne…
- rafraichir au maximum la pièce en ouvrant les fenêtres la nuit, mais attention jamais de courant d’air direct sur ces petits bestioles ! (vous pouvez vérifier si la cage se trouve sur un courant d’air en utilisant la flamme d’une bougie ou d’un briquet par exemple, si elle vacille, changez la localisation de la cage) (ou isolez avec un petit paravent en carton par exemple) (et hop un DIY avec du carton et du masking tape, et à vous la conquête la gloire, la célébrité, la conquête de Pinterest et les invitations aux soirées Herta !).
- disposez une serviette humide sur la cage pour rafraichir et humidifier un peu l’atmosphère (c’est qu’ils n’aiment pas les atmosphères très sèches les petits cocos), dans la même veine, vous pouvez aussi placer une bassine d’eau à proximité de la cage…
- brumisez ! que ce soit la bestiole ou son environnement, l’important est de les rafraichir et de faire un peu redescendre la température (et puis aussi, c’est marrant de les brumisez il faut bien le dire)
- placez une bouteille d’eau gelée dans la cage histoire de leur faire une mini clim portative (je n’ai d’ailleurs plus que ça dans mon congélateur en ce moment “au cas où”, même plus de place pour des mister freeze, si c’est pas malheureux…)
- mouillez-leur l’extrémité des oreilles (en faisant attention à ne pas leur en mettre dedans sans quoi vous risquez l’otite) (uncool donc). Les oreilles des lapins comme celles des éléphants (huh huh huh… pardon, j’ai l’impression d’être Jean de la Fontaine aujourd’hui) participent aux mécanismes de thermorégulation: les poils y sont courts et peu denses alors le réseau artériel et veineux est très développé, tout cela fait que le rapport volume/surface est favorable aux déperditions caloriques. Du coup en cas de grosse chaleur (ou de fièvre), leurs oreilles sont bouillantes pour essayer “d’évacuer” la chaleur… donc on humidifie pour aider à faire baisser leur température !
- les placer quelques instants dans un endroit frais, même si ce n’est qu’un quart d’heure ou une demi-heure, (hello la cage d’escalier du 1er étage !), cela peut paraitre parait idiot mais ça soulage un peu leur organisme, comme nous lorsque nous rentrons dans un magasin climatisé après avoir arpenté les rues sous le soleil de midi…
- s’assurer qu’ils disposent d’eau fraiche en permanence, personnellement j’augmente aussi la ration d’aliments riches en eau (hello la salade ! vous pouvez même leur donner de la pastèque et du melon en petites quantités s’ils aiment)
Voilà, voilà, la plupart de ces conseils sont “du bon sens” et sont bien évidemment exportables à d’autres espèces animales (évitez toutefois de mouillez les oreilles de Mamie Suzette, elle pourrait mal le prendre),mais je me suis dit que des petits rappels pouvaient être utiles.
